lundi 1 février 2010

quatorze disques lunaires

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C'est ici à Bamako qu'il fallait être pour voir surgir une pleine lune massive. Monumental oeil du ciel. Une lune qui mange toute l'obscurité. Elle jaillit au dessus du Niger et irradie le fleuve. C'est une vision que je ne veux jamais oublier: J'y vois par un reflet magique toute la cosmogonie dogon!

Un reflet magique sur les ondulations de l'eau transforme cette boule d'argent en quatorze disques successifs, comme superposés. Ces plateaux lumineux tournoient sur eux-mêmes dans le sens inverse du temps. En cet instant je vois la vérité, l'univers entier. Chez les dogons, l'univers est constitué de quatorze mondes en forme de disques empilés sur un axe central en fer. Il existe tout autant d'Amma ou créateurs de monde sachant que le monde le plus bas est le plus puissant. Notre monde est le septième en partant du bas. Chaque monde possède au centre la terre entourée d'une mer salée cernée par le serpent qui se mange la queue! Tiens tiens.

Et puis je comprends : l'inséparable jeu de l'eau et du feu. L'eau qui jaillit des sous-sols, des mondes sublunaires surpuissants. A l'inverse de la pluie c'est un déluge qui inonde le ciel. Une alchimie gravitationnelle. L'eau qui tombe du sol.

C'était ce Samedi 30 janvier 2010, à Bamako brille une vérité. Cette image me vint du même azimut que le pays dogon, à l'est de Bamako.

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