mercredi 13 janvier 2010

fer et cacahuète

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A Kelle*, en pleine brousse sénégalaise, on touche à la réalité agricole africaine en 2010. En trois jours avec l'association italo-sénégalaise Sunugal**, on peut enfin dire quelques mots sur le rôle du fer dans la vie agricole. Insignifiant. Les ressources principales c'est l'homme et l'eau. Le fer c'est annexe. Des outils pour travailler la terre vous en aurez toujours. Ce ne sera jamais l'obstacle à l'exploitation de la terre. Surtout sur le continent de la débrouille. Ce qui manque peut être c'est une dynamique. Comme l'élan donné par Moude émigré en Italie qui a donné l'impulsion avec Sunugal.

Voyons quand même: il y a bien un forgeron qui s'occupe des charrettes et des chevaux, le moyen de transport de base dans la brousse sur les pistes sablonneuses. Et même sans artisan expérimenté, il y aura toujours un métallier qui vous fera tout ce dont vous avez besoin. Donc le forgeron magique griot marabout est ici un mythe. A moins qu'un homme seul en décide...

A la ville la plus proche, à Ngaie, un grand atelier s'est spécialisé dans la construction de machines agricoles sur mesure: moulins (arachide, à café, à poivre), presses, cylindres pour griller les arachides etc. Toutes ces machines sont assistées par moteur! Mamadou c'est un petit génie metallo. C'est le genre d'atelier qui vous fait une éolienne sur mesure pour alimenter la pompe du forage. C'est là que le travail du métal est important ! Les agriculteurs sont ainsi motivés pour faire de grosses récoltes.

*entre Louga et Thies
**Sunugal www.sunugal.it s'occupe de la valorisation de villages sénégalais avec l'agriculture bio. A Beude Dyeng on cultive un sol sablonneux enrichi au fumier et la culture maraîchère y est en plein essor.
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